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Pour les économistes de la chaire Transitions démographiques, transitions économiques (TDTE), décaler l’âge de départ à 65 ans n’est pas nécessaire pour combler le déficit des retraites. Il suffit d’améliorer le taux d’emploi des 55-64 ans, selon eux.
Ne pas reporter à 64 ou 65 ans l’âge de départ à la retraite
Selon les économistes de la chaire TDTE, l’augmentation progressive de trimestres requis pour une pension à taux plein, actée par la réforme Touraine de 2014 et d’autres mesures pour l’emploi, suffiront à combler les déficits prévus du régime des salariés (5 milliards d’euros en 2032) et même les 30 milliards payés par l’État pour les régimes spéciaux et les fonctionnaires. Selon les règles actuelles un salarié né après 1972 doit cotiser 43 ans. S’il commence à travailler 23 ans, il obtiendra sa retraite à taux plein à 66 ans.
Doubler les dépenses de formation des seniors
La chaire propose "une réforme systémique des retraites, qui exige un effort de tous et, en particulier, des entreprises vis-à-vis de leurs seniors de plus de 55 ans. Or, "seuls 75% des 55-59 ans ont un emploi en 2021. Pire, les quinquas qui se retrouvent au chômage ont peu de chance de redevenir salariés. D’après la Chaire TDTE il est possible d’abaisser de moitié le chômage des seniors et d’inciter les personnes en poste à travailler plus longtemps. Les experts tablent sur l’emploi de 825 000 seniors de 55 à 64 ans supplémentaires d’ici 2032. Le taux d’emploi des 55-64 ans bondirait ainsi de dix points (66%) pour se rapprocher des taux chez nos voisins anglais ou allemands. Pour y parvenir les auteurs de l'étude préconisent entre autres de : doubler les dépenses de formation des seniors, inciter au cumul emploi-retraite, élargir la retraite progressive aux moins de 60 ans tout en encourageant les entreprises peu enclines l’accepter aujourd’hui.
Doubler la surcote pour inciter les salariés à partir plus tard
Les économistes suggèrent d’ "avantager ceux qui acceptent de partir plus tardivement à la retraite" sans "pénaliser ceux qui ne le veulent ou qui ne le peuvent pas". Ils proposent une surcote majorée, c'est-à-dire une hausse définitive de pension de 2,5% par trimestre supplémentaire au lieu de 1,25 % aujourd’hui.
Relever les petites pensions et rétablir les critères de pénibilité
Cette "réforme réussie" dégagerait un financement suffisant pour "rétablir les 4 critères de pénibilité supprimés en 2017", faciliter le recours au minimum vieillesse (Aspa) pour deux fois plus de bénéficiaires et l’étendre aux plus de 60 ans, augmenter la pension minimale à 1100 € mensuels pour une carrière complète.
Source : centrepresseaveyron.fr